la Chapelle

Notre Dame de Lorette

A l’intersection des routes Baudrecourt-Lucy et Baudrecourt-Morville –Saint Epvre, se dresse une humble et modeste chapelle, dédiée à Notre Dame de Lorette.

Ce pèlerinage à la Sainte Vierge, un des rares au pays de la Nied française est très ancien, puisqu’en l’an 1539, il existait déjà.

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En effet, une lettre du Révérend Père Didier, Prieur des Célestin de Metz, adressée à Monseigneur l’Evêque en 1742 pour lui demander la permission de célébrer la messe dans cette chapelle nous met un peu sur le chemin de l’origine de ce sanctuaire. « les Prieurs et Religieux Célestins de Metz, ont une chapelle au village de Baudrecourt, fondée sous le titre de Notre Dame de Lorette, qui aurait été construite et édifiée par feu Messire Henry Lecomte de Baudrecourt, chapelain de la confrérie de Metz,. Il en aurait fait donation au monastère des Pères Célestins avec une moitié de maison et jardin et autres dépendances, par les suppliants d’entretenir ladite chapelle et d’y faire célébrer deux messe par chacune année, dont l’une en l’honneur de la glorieuse Vierge Marie et l’autre de Requiem selon les bonnes intentions du donateur, ainsi que le tout est plus au long exprimé au contrat de ladite donation passé devant … par devant Michel Travalt, aman de S. Ferroy la Metz, le 23 juillet 1539. (Original à l’Evêché de Nancy)

En 1826, le gouvernement la met en vente et la fit adjuger à monsieur Blémont.

Celui-ci voulut l’exhausser et l’agrandir. Pour cela, malheureusement, il la fit démolir et reconstruire sans garder les dimensions primitives qui étaient celles de la Santa Casa de Lorette.

L’Abbé Gillard (curé de 1831-1848) acheta plusieurs parts aux héritiers Blémont, dans le but de rendre possesseur la fabrique en espérant acheter les autres parts. Mais les négociations n’aboutirent pas.

En 1868, Ce fut monsieur Stémart qui en devint copropriétaire. E sont encore eux qui en sont les possesseurs aujourd’hui.
Il fit de nouvelles réparations, il la fit paver, remplaçait la claire-voie surmonté d’une grille en fer par une autre en bois tourné.

En 1891, l’abbé Watrin, curé de Baudrecourt, entreprit des travaux grâce à un appel de fonds auprès des co-propriétaires de la chapelle et à la générosité des pèlerins des environs. Mus blanchis, chœur exhaussé, et pavé en carrelage, 2 statues, saint Roch et saint Antoine remplacent les anciennes.

En 1846, le prêtre obtient la permission de l’Evêque de Nancy, Mgr Menjaud, de dire la sainte messe en des jours réguliers et déterminées. Cette permission fut renouvelée le 17 mai 1904 par l’Evêque de Metz, Mgr Benzler

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En 1893, un anonyme donna la grille ou la table de communion actuelle. L’extérieur achat d’une jolie statue de la Vierge-Marie, de grandeur naturelle pour être placée dans la niche qi ornait le portail de la chapelle. Réparation de la toiture qui menaçait ruine.

La chapelle possédait une cloche, sans clocher, et par conséquent, sujet à toutes les intempéries et à l’irrévérence des gamins. On l’abrita sous un petit clocheton.

Il est probable que c’est depuis 1846, que le pèlerinage a été rétabli régulièrement.
Fixé au 2 juillet, jours de la Visitation, il attirait chaque année, un grand concours de peuple, et les nombreux ex-votos confirment et attestent la dévotion et la confiance des pèlerins en Marie, la Consolatrices des pauvres affligés.

Jusqu’avant la guerre 1939-1945, les messes se succédaient depuis 5 h du maint, jusqu’à 9 h au moment de la grand’messe, chanté de tradition par n prêtre enfant de Baudrecourt

Depuis 1945, la ferveur des pèlerinages en général a beaucoup diminué, et on ne dit plus que 2 messes à la chapelle, le 2 juillet (7 h30 et 10 h 30)

Après la guerre de 1945, on répara la toiture, on fit les fenêtres en verre-cathédrale et la peinture intérieure (du temps de l’Abbé Dauendorfer)

En 1954, l’Abbé Berthollin fit poser les volets à l’étage supérieur de la chapelle.

En 1962, le même curé fit appel à la générosité des paroissiens de Baudrecourt Saint Epvre et Morville, pour quelques travaux d’urgence : plâtrer le plafond, qui était tombé par place) remplacer les vieilles briques rouges par un nouveau carrelage dans la nef, nouveau badigeon, installation de nouveaux bancs, plus commodes que les anciens prie-Dieu.
“Puissent les habitants de Baudrecourt reconnaitre et comprendre le bonheur de posséder ce sanctuaire vénéré de Notre Dame de lorette qui a vu déjà de si nombreuses générations.”

De mémoire d’homme, le ban de Baudrecourt n’a pas été dévasté par la grêle. On attribue cette protection et cette grâce spéciale à Notre Dame de Lorette.

” Puissent les générations futures continuer ce pèlerinage, même au prix de sacrifices et de privations, comme le firent nos prédécesseurs.
Puissent le culte et l’amour de notre Mère du Ciel, se développer de plus en plus dans notre paroisse et dans notre contrée.”

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Le sanctuaire de cette chapelle remémore bien fidèlement la pauvre maison de Nazareth. Tout y respire la pauvreté. L’Eglise paroissiale est obligée de fournir même les objets les plus nécessaires pour la sainte messe.
(Abbé Berthollin”

Depuis environ les années 2000, le prêtre y célèbre la http://mairie-baudrecourt-moselle.fr/messe-des-moissons, pour l’ensemble du canton. Malgré tout, le chant final est toujours chanté en l’honneur de la Vierge Marie